Mario Museum: le musée virtuel sur Super Mario.

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YOSHI’S STORY

Abréviation

/

Date de sortie japonaise

21.12.1997

Date de sortie américaine

12.03.1998

Date de sortie européenne

04.09.1998

Date de mon acquisition

2002

Console

Nintendo 64

Développeur

Nintendo

Genre

Plate-forme

Nombre de joueurs

1

Perso principal

Yoshi

Mode Continue

/

Sauvegarde

Oui

Accessoires

/

Inspiration

Yoshi’s Island

S’en sont inspirés

/

Note générale

8.8 / 10


Version européenne française (complète)

Version japonaise (complète)


Lorsque Nintendo annonce la sortie, pour la charnière 1997-1998, d’un futur hit sous forme de « suite » de Yoshi’s Island, tous les projecteurs se braquent vers ce futur titre porté sur 64-bits et dont la simple évocation fait frémir tous ceux qui avaient été conquis par l’univers naïf et novateur de la cartouche mythique qui avait permis à la Super NES de préparer une sortie en apothéose, digne de sa grandeur… Nintendo nous propose ainsi une cartouche basée sur un univers similaire, mais qui cherche à s’émanciper de la sphère Mario, avec plus ou moins de réussite.

 

Yoshi’s Island 2?

 

Alors que Super Mario 64 s’est aisément et logiquement imposé comme une continuité de la saga mise sur les rails par les SMB sur NES, et Super Mario World sur SNES, il paraît normal de s’attendre à ce que Yoshi’s Story, malgré son titre plutôt différent, s’affiche comme une suite évidente du premier volet des aventures du dinosaure vert en tant que héros n°1 d’un jeu vidéo.
À partir de là, on s’imagine que les attentes sont énormes par rapport à Yoshi’s Story, au vu des critiques unanimement exceptionnelles qui avaient accueilli l’opus SNES. Pourtant, en dépit de similitudes flagrantes, il va suffisamment se démarquer pour lancer un nouveau style, un nouvel univers. Là où Yoshi’s Island avait amorcé une transition entre le monde de Mario et celui des dinosaures à la longue langue, Yoshi’s Story nous fait pénétrer définitivement dans cette atmosphère très particulière qui va consolider les bases de l’univers Yoshi.

 

En résumé, bien qu’il apparaisse évident de mettre en parallèle ces deux jeux qui réunissent généralement le même public, on se retrouve au final face à un jeu suffisamment différent de son prédécesseur pour que la comparaison ne tienne pas la route. Nous avons un hit de fin de console en la personne de Yoshi’s Island, bijou technologique de l’époque et passé à la postérité, alors que Yoshi’s Story ne se présente en théorie que sous l’apparence d’un titre enfantin, au premier abord ridiculeusement simple, ne poussant pas les capacités de la N64 très loin, et ne faisant donc pas le poids face à son illustre aîné. Du moins, ceci est un bel étalage de préjugés faciles à émettre si l’on ne lit pas entre les lignes du livre d’images où se sont figés les Yoshi...

 

(Fausse) naïveté

 

En effet, l’intrigue de Yoshi’s Story se résume à peu près à ça. Bébé Bowser a dérobé l’Arbre Magique du Bonheur, et cet acte terrifiant a eu pour effet de figer l’île des Yoshi dans les pages d’un livre, semant le trouble dans leur univers coloré et paisible. Une ambiance assez bien résumée par le titre de l’OST du jeu, « Love, Peace and Happiness ». Et une joie qu’il va falloir reconquérir... mission délicate dont devront s’acquitter six petits Yoshi dont les œufs ont éclos dans une zone isolée de l’île. Ils vont donc tenter de ramener leur monde à la vie, bravant les dangers au travers des pages du livre, et récoltant des fruits au fil de leur aventure pour faire rejaillir la joie de vivre sur l’île, pour la faire revenir à la vie. Ceux qui avaient critiqué le scénario affreusement « gamin » de Yoshi’s Island risquent de se régaler.

 

Pourtant, Yoshi’s Story est à l’antithèse du jeu prévisible qu’il donne l’impression d’être. Outre l’histoire assez légère et les graphismes pastel qui font croire que le jeu se déroule dans le cahier de coloriage d’un élève de primaire, l’aventure se divise en six mondes, sous forme de pages, chacun partagé en quatre zones différentes. Ce qui porte le total à 24 zones, à savoir un total théoriquement trop faible pour assurer une durée de vie conséquente. Bref, à première vue, Yoshi’s Story a tout du soft bâclé de bout en bout, ou alors destiné à un public de plus en plus jeune… et puis non. Même s’il ravira les enfants, ce jeu ne va pas échapper à la Nintendo touch et il se savoure comme un fruit pas forcément encore mûr, mais qui mérite d’être creusé jusqu’à son noyau… car aussi incroyable que cela puisse paraître, Yoshi’s Story regorge d’une source de richesses formidable qui va rapidement gommer les préjugés de ceux qui n’auront pas jugé utile de trop essayer ce soft en profondeur. Et là, les torts sont partagés, car Nintendo n’a pas forcément donné envie à tout le monde d’explorer le jeu comme il le mérite.

 

Un environnement absolument unique

 

S’attarder sur l’ambiance graphique de Yoshi’s Story de façon objective relève d’un véritable exercice d’équilibriste. Assez éloignée, finalement, de Yoshi’s Island, elle ne ressemble à aucune autre, et a l’étrange capacité de choquer, de séduire et de contrarier. On n’arrive pas à savoir si c’est du génie artistique, ou si c’est tout simplement moche et lamentablement faible par rapport à ce dont est capable la console. Les graphismes de fond, peu animés voire carrément fixes, semblent être en faux relief, plats et fins comme une feuille de papier, et correspondent du coup parfaitement à l’idée du livre dans lequel est censé se dérouler le jeu; du coup, l’atmosphère recherchée est complètement réussie, et de ce fait, le seul jugement que l’on pourra émettre à ce sujet sera subjectif…

 

Pourtant, malgré un nombre de zones assez limité, Yoshi’s Story nous invite à découvrir des paysages très variés, tous présentés dans le style qui fait le succès du jeu: les plaines, la côte maritime, la caverne, la jungle, la montagne... et à chaque fois, la sauce prend magnifiquement bien. Il faut quand même avouer que si chaque niveau a son charme, c’est aussi (et surtout?) parce que les musiques d’ambiance sont particulièrement réussies. Et là encore, la simple évocation du style musical de Yoshi’s Story risque de faire frémir le plus sceptiques: le même thème, qui deviendra d’ailleurs une sorte d’hymne de l’univers Yoshi (repris notamment dans Super Smash. Bros Melee) est adapté à l’atmosphère de la zone dont elle assure le fond sonore. Ainsi, les zones de bord de mer seront agrémentées de ce thème mais dans un style hawaïen, les cavernes de lave, donc très chaudes, verront la mélodie « remixée » dans un genre oriental, et les niveaux enneigés seront accompagnés d’une orchestration très « vacances de Noël » du morceau principal.

 

Bref, sur le plan du décor proprement dit, Yoshi’s Story assure bien. Surtout que les personnages sont modélisés dans une 3D très convenable qui fait oublier que l’action est linéaire, ne se déroule jamais en profondeur, un peu comme dans les Donkey Kong Country finalement. Sur ce point, on est donc un peu sur sa faim par rapport aux attentes légitimes que suscite un jeu N64. Mais on comprend assez rapidement que cette fausse perspective fait partie de l’esprit du jeu, et qu’un vrai univers 3D à la Mario 64 serait finalement illégitime au vu de ce que Yoshi’s Story a l’intention de nous proposer.

 

Longévité paradoxale

 

Finalement, malgré tous ces points très controversés, c’est sur le sujet de sa durée de vie que Yoshi’s Story suscite le plus d’avis divergents. Mais pour être parfaitement impartial, il ne faut jamais perdre de vue l’aspect 100% « solo » de ce jeu, fait pour les gamers isolés en quête d’aventure et de bonus à chercher un peu partout, mais aussi de records à battre. Si l’aventure se termine un peu en queue de poisson (pour faire simple, on a l’impression de ne pas avoir fini le jeu, ou alors d’en avoir raté des bouts), que le « boss » de fin est ridicule de simplicité, et que le mode histoire est complètement désordonné et aléatoire (les niveaux n’ont pas de vraie fin: il faut ramener 30 fruits différents pour changer de page, et le tuyau au terme de la zone ramène à son début), la vraie richesse de Yoshi’s Story réside dans l’exploration intégrale de ses longs niveaux une fois qu’on a réussi à tous les débloquer (chose qui ne se fait pas très facilement, et qui requiert pas mal de temps pour comprendre le pourquoi du comment).

 

Dès que vous terminez un tableau en mode histoire, il est débloqué dans le mode challenge, qui est la partie casse-tête de Yoshi’s Story, et probablement la plus intéressante, de très loin. Vous pourrez donc parcourir l’intégralité des niveaux du jeu de bout en bout, dans le seul but d’en ramener le plus grand nombre de points, en fonction des pièces et fruits que vous trouvez (tout en sachant qu’il y a divers types de fruits et que chaque Yoshi a son fruit fétiche, qui rapporte plus de points lorsqu’il l’ingère). En plus de ça, l’intérêt immense de cette « seconde quête » repose sur la recherche trop souvent infructueuse des 30 melons que regroupe chaque niveau. Ces derniers sont abusivement difficiles à trouver, et personnellement, je n’ai jamais trouvé le courage de tous les chercher… d’ailleurs je suis parfois persuadé qu’il ne peut décemment pas y avoir 30 melons dans chaque niveau. Mais au final, ce mode permet de (re)découvrir des niveaux en fin de compte splendides, et dont la complexité des énigmes permet de faire de Yoshi’s Story un jeu étonnamment complet en fin de compte, et qui en surprendra plus d’un, si l’on prend le temps de le découvrir...

 

Notes

 

Présentation: 8½ – L’affichage des menus est assez mignon et convivial, bien que sans génie; on notera quand même la présentation des différentes pages du livre, qui rappellent les véritables bouquins dont les contenus cartonnés se déplient entre les pages.

Graphismes: 9½ – Ambiance très enfantine, mais totalement originale et au rendu très efficace. Ce n’est pas parfait pour de la N64, mais c’est tellement joli que la mention très bien est largement méritée.

Animations: 7 – Un peu juste sur ce plan-là, Yoshi’s Story ne propose pas forcément mieux que les sprites en fausse 3D entrevus sur une console quatre fois moins puissante lors de la série des Donkey Kong Country…

Musique: 10 – Voici un point sur lequel Yoshi’s Story est intouchable. Kazumi Totaka a innové en créant un style à part entière dans l’univers vidéoludique, et on ne pourra même pas reprocher le manque de renouvellement des mélodies tant l’idée de les adapter au type de niveau est intéressante et réussie.

Bruitages: 9 Là aussi, Yoshi’s Story remplit bien son contrat, avec des bruits amusants et toujours adaptés aux situations. Mais la musique entraînante les estompe un peu.

Durée de vie: 9 – Facilement sans fin dès que l’on touche au mode Challenge, la longévité du soft n’est finalement entachée que part la facilité extrême du mode histoire.

Gameplay: 7½ – Sur ce plan, le jeu n’est pas excellent, car malgré une répartition intelligente des boutons (et l’utilisation encore une fois très bien pensée de la gâchette Z), le maniement de Yoshi est assez moyen à cause d’un stick directionnel peu adapté au déplacement linéaire d’un personnage, ce qui ternit un peu la note attribuée à la jouabilité.

Intérêt: 9½ – Yoshi’s Story est une des curiosités essentielles de la N64. Présentant un univers décalé jusque-là assez unique, et mêlant le jeu de plate-forme à la course aux records au travers d’un mode challenge faisant office de chasse au trésor, il se démarque plutôt bien d’un Yoshi’s Island auquel on l’a trop comparé, alors que ce n’était pas essentiel.

Note générale: 8.8 / 10 – Sans être le jeu le plus indispensable de la N64, Yoshi’s Story s’affirme néanmoins comme une de ses valeurs sûres, parvenant à s’affranchir des nombreux préjugés dont il fait l’objet, bien que n’atteignant pas la qualité du jeu auquel il est trop souvent comparé à tort. Cela dit, il reste un petit peu juste pour la N64, et c’est bien là l’un des seuls défauts d’une cartouche à l’univers particulièrement mignon et finalement très accrocheur, qui peut devenir une vraie drogue pour les joueurs les plus acharnés.

 

Screenshots

(à venir)

 

Fonds sonores


Battle – 0’49 (4 Ko)

Château hanté – 0’33 (7 Ko)

Écran Titre – 1’01 (11 Ko)

 

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