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YOSHI’S STORY
Yoshi’s
Island 2? Alors que Super Mario 64 s’est aisément et logiquement imposé comme
une continuité de la saga mise sur les rails par les SMB sur NES, et Super Mario World sur SNES, il paraît normal de s’attendre à
ce que Yoshi’s Story, malgré son titre plutôt différent,
s’affiche comme une suite évidente du premier volet des aventures du
dinosaure vert en tant que héros n°1 d’un jeu vidéo. En résumé, bien qu’il apparaisse évident de
mettre en parallèle ces deux jeux qui réunissent généralement le même public,
on se retrouve au final face à un jeu suffisamment différent de son
prédécesseur pour que la comparaison ne tienne pas la route. Nous avons un
hit de fin de console en la personne de Yoshi’s Island, bijou
technologique de l’époque et passé à la postérité, alors que
Yoshi’s Story ne se présente en théorie que sous l’apparence
d’un titre enfantin, au premier abord ridiculeusement simple, ne
poussant pas les capacités de la N64 très loin, et ne faisant donc pas le
poids face à son illustre aîné. Du moins, ceci est un bel étalage de préjugés
faciles à émettre si l’on ne lit pas entre les lignes du livre
d’images où se sont figés les Yoshi... (Fausse)
naïveté En effet, l’intrigue de Yoshi’s Story
se résume à peu près à ça. Bébé Bowser a dérobé l’Arbre Magique du
Bonheur, et cet acte terrifiant a eu pour effet de figer l’île des
Yoshi dans les pages d’un livre, semant le trouble dans leur univers
coloré et paisible. Une ambiance assez bien résumée par le titre de
l’OST du jeu, « Love, Peace and Happiness ». Et une joie
qu’il va falloir reconquérir... mission délicate dont devront
s’acquitter six petits Yoshi dont les œufs ont éclos dans une zone
isolée de l’île. Ils vont donc tenter de ramener leur monde à la
vie, bravant les dangers au travers des pages du livre, et récoltant des
fruits au fil de leur aventure pour faire rejaillir la joie de vivre sur
l’île, pour la faire revenir à la vie. Ceux qui avaient critiqué le
scénario affreusement « gamin » de Yoshi’s Island risquent de
se régaler. Pourtant, Yoshi’s Story est à
l’antithèse du jeu prévisible qu’il donne l’impression
d’être. Outre l’histoire assez légère et les graphismes pastel qui
font croire que le jeu se déroule dans le cahier de coloriage d’un
élève de primaire, l’aventure se divise en six mondes, sous forme de
pages, chacun partagé en quatre zones différentes. Ce qui porte le total à 24
zones, à savoir un total théoriquement trop faible pour assurer une durée de
vie conséquente. Bref, à première vue, Yoshi’s Story a tout du soft
bâclé de bout en bout, ou alors destiné à un public de plus en plus
jeune… et puis non. Même s’il ravira les enfants, ce jeu ne va
pas échapper à la Nintendo touch et il se savoure comme un fruit pas
forcément encore mûr, mais qui mérite d’être creusé jusqu’à son
noyau… car aussi incroyable que cela puisse paraître, Yoshi’s
Story regorge d’une source de richesses formidable qui va rapidement
gommer les préjugés de ceux qui n’auront pas jugé utile de trop essayer
ce soft en profondeur. Et là, les torts sont partagés, car Nintendo n’a
pas forcément donné envie à tout le monde d’explorer le jeu comme il le
mérite. Un
environnement absolument unique S’attarder sur l’ambiance graphique de
Yoshi’s Story de façon objective relève d’un véritable exercice
d’équilibriste. Assez éloignée, finalement, de Yoshi’s Island,
elle ne ressemble à aucune autre, et a l’étrange capacité de choquer,
de séduire et de contrarier. On n’arrive pas à savoir si c’est du
génie artistique, ou si c’est tout simplement moche et lamentablement
faible par rapport à ce dont est capable la console. Les graphismes de fond,
peu animés voire carrément fixes, semblent être en faux relief, plats et fins
comme une feuille de papier, et correspondent du coup parfaitement à
l’idée du livre dans lequel est censé se dérouler le jeu; du coup,
l’atmosphère recherchée est complètement réussie, et de ce fait, le
seul jugement que l’on pourra émettre à ce sujet sera subjectif… Pourtant, malgré un nombre de zones assez limité,
Yoshi’s Story nous invite à découvrir des paysages très variés, tous
présentés dans le style qui fait le succès du jeu: les plaines, la côte
maritime, la caverne, la jungle, la montagne... et à chaque fois, la sauce
prend magnifiquement bien. Il faut quand même avouer que si chaque niveau a
son charme, c’est aussi (et surtout?) parce que les musiques
d’ambiance sont particulièrement réussies. Et là encore, la simple évocation
du style musical de Yoshi’s Story risque de faire frémir le plus
sceptiques: le même thème, qui deviendra d’ailleurs une sorte
d’hymne de l’univers Yoshi (repris notamment dans Super Smash. Bros
Melee) est adapté à
l’atmosphère de la zone dont elle assure le fond sonore. Ainsi, les
zones de bord de mer seront agrémentées de ce thème mais dans un style
hawaïen, les cavernes de lave, donc très chaudes, verront la mélodie
« remixée » dans un genre oriental, et les niveaux enneigés seront
accompagnés d’une orchestration très « vacances de
Noël » du morceau principal. Bref, sur le plan du décor proprement dit,
Yoshi’s Story assure bien. Surtout que les personnages sont modélisés
dans une 3D très convenable qui fait oublier que l’action est linéaire,
ne se déroule jamais en profondeur, un peu comme dans les Donkey Kong Country finalement. Sur ce point, on est donc un peu sur
sa faim par rapport aux attentes légitimes que suscite un jeu N64. Mais
on comprend assez rapidement que cette fausse perspective fait partie de
l’esprit du jeu, et qu’un vrai univers 3D à la Mario 64 serait
finalement illégitime au vu de ce que Yoshi’s Story a l’intention
de nous proposer. Longévité paradoxale Finalement, malgré tous ces points très
controversés, c’est sur le sujet de sa durée de vie que Yoshi’s
Story suscite le plus d’avis divergents. Mais pour être parfaitement
impartial, il ne faut jamais perdre de vue l’aspect 100%
« solo » de ce jeu, fait pour les gamers isolés en quête
d’aventure et de bonus à chercher un peu partout, mais aussi de records
à battre. Si l’aventure se termine un peu en queue de poisson (pour
faire simple, on a l’impression de ne pas avoir fini le jeu, ou alors
d’en avoir raté des bouts), que le « boss » de fin est
ridicule de simplicité, et que le mode histoire est complètement désordonné
et aléatoire (les niveaux n’ont pas de vraie fin: il faut ramener 30
fruits différents pour changer de page, et le tuyau au terme de la zone
ramène à son début), la vraie richesse de Yoshi’s Story réside dans l’exploration
intégrale de ses longs niveaux une fois qu’on a réussi à tous les
débloquer (chose qui ne se fait pas très facilement, et qui requiert pas mal
de temps pour comprendre le pourquoi du comment). Dès que vous terminez un tableau en mode histoire,
il est débloqué dans le mode challenge, qui est la partie casse-tête de
Yoshi’s Story, et probablement la plus intéressante, de très loin. Vous
pourrez donc parcourir l’intégralité des niveaux du jeu de bout en
bout, dans le seul but d’en ramener le plus grand nombre de points, en
fonction des pièces et fruits que vous trouvez (tout en sachant qu’il y
a divers types de fruits et que chaque Yoshi a son fruit fétiche, qui
rapporte plus de points lorsqu’il l’ingère). En plus de ça,
l’intérêt immense de cette « seconde quête » repose sur la
recherche trop souvent infructueuse des 30 melons que regroupe chaque niveau.
Ces derniers sont abusivement difficiles à trouver, et personnellement, je
n’ai jamais trouvé le courage de tous les chercher…
d’ailleurs je suis parfois persuadé qu’il ne peut décemment pas y
avoir 30 melons dans chaque niveau. Mais au final, ce mode permet de
(re)découvrir des niveaux en fin de compte splendides, et dont la complexité
des énigmes permet de faire de Yoshi’s Story un jeu étonnamment complet
en fin de compte, et qui en surprendra plus d’un, si l’on prend
le temps de le découvrir... Notes Présentation: 8½ – L’affichage des
menus est assez mignon et convivial, bien que sans génie; on notera quand
même la présentation des différentes pages du livre, qui rappellent les
véritables bouquins dont les contenus cartonnés se déplient entre les pages. Graphismes: 9½ – Ambiance très
enfantine, mais totalement originale et au rendu très efficace. Ce
n’est pas parfait pour de la N64, mais c’est tellement joli que
la mention très bien est largement méritée. Animations: 7 – Un peu juste sur ce
plan-là, Yoshi’s Story ne propose pas forcément mieux que les sprites
en fausse 3D entrevus sur une console quatre fois moins puissante lors de la
série des Donkey Kong Country… Musique: 10 – Voici un point sur
lequel Yoshi’s Story est intouchable. Kazumi Totaka a innové en créant
un style à part entière dans l’univers vidéoludique, et on ne pourra
même pas reprocher le manque de renouvellement des mélodies tant l’idée
de les adapter au type de niveau est intéressante et réussie. Bruitages: 9 – Là aussi, Yoshi’s Story remplit bien son contrat, avec
des bruits amusants et toujours adaptés aux situations. Mais la musique
entraînante les estompe un peu. Durée de vie: 9 – Facilement sans fin
dès que l’on touche au mode Challenge, la longévité du soft n’est
finalement entachée que part la facilité extrême du mode histoire. Gameplay: 7½ – Sur ce plan, le jeu
n’est pas excellent, car malgré une répartition intelligente des boutons
(et l’utilisation encore une fois très bien pensée de la gâchette Z),
le maniement de Yoshi est assez moyen à cause d’un stick directionnel
peu adapté au déplacement linéaire d’un personnage, ce qui ternit un
peu la note attribuée à la jouabilité. Intérêt: 9½ – Yoshi’s Story
est une des curiosités essentielles de la N64. Présentant un univers décalé
jusque-là assez unique, et mêlant le jeu de plate-forme à la course aux
records au travers d’un mode challenge faisant office de chasse au
trésor, il se démarque plutôt bien d’un Yoshi’s Island auquel on
l’a trop comparé, alors que ce n’était pas essentiel. Note générale: 8.8 / 10 – Sans être le jeu le
plus indispensable de la N64, Yoshi’s Story s’affirme néanmoins
comme une de ses valeurs sûres, parvenant à s’affranchir des nombreux
préjugés dont il fait l’objet, bien que n’atteignant pas la
qualité du jeu auquel il est trop souvent comparé à tort. Cela dit, il reste
un petit peu juste pour la N64, et c’est bien là l’un des seuls
défauts d’une cartouche à l’univers particulièrement mignon et
finalement très accrocheur, qui peut devenir une vraie drogue pour les
joueurs les plus acharnés. Screenshots Fonds sonores |
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