SUPER MARIO
BROS.: LE FILM
Dernière actualisation
de cette rubrique: 7 août 2007.
Sorti en salles le: 23.06.1993
Casting: Bob Hoskins
(Mario Mario), John Leguizamo (Luigi Mario), Samantha Mathis (Daisy), Dennis
Hooper (Koopa).
Réalisateurs: Annabel Jankel, Ricky Morton.
Producteurs: Jake Eberts, Roland Joffé.
Scénario: Parker
Bennett, Terry Runté, Ed Solomon.
Bande originale du film: disponible sur CD, K7 et vinyles (EMI).
Note générale: 7 / 10
L’histoire:
Dans
un monde parallèle au nôtre règne un féroce dictateur, le roi Koopa, incarné
par Dennis Hooper.
Koopa n'a qu'une obsession: récupérer un fragment de la météorite qui décima
l'espèce dinosaurienne, 65 millions d'années avant notre ère. Son but est
ainsi de faire fusionner les deux mondes et de devenir le maître du monde
ainsi formé. Koopa a une apparence humaine, mais descend du dinosaure.
Du côté que nous connaissons, à Brooklyn, vivent deux frères, Mario et Luigi
(Bob Hoskins et John Leguizamo), exerçant la
profession de plombiers. Lors d'un dépannage, Luigi fait la connaissance de
Daisy (Samantha Mathis),
dont il tombe immédiatement amoureux. Mais il ignore que celle-ci descend
elle aussi du Dinosaure et que le pendentif qu'elle porte au cou n'est autre
que la pierre que Koopa recherche.
Ainsi, Koopa fait enlever Daisy par ses deux cousins plus idiots que
méchants, Iggy et Spike, et la ramène dans l'univers qui est le sien. Ce qui
n'est pas vraiment du goût de Lena, la maîtresse de Koopa. Cependant, les
deux frères décident de partir à la recherche de Daisy et sont entraînés à
leur tour dans cette étrange dimension parallèle...
Le film regroupe bon nombre des éléments de la série: d'abord les
personnages. Si Mario, Luigi et Daisy sont de la partie, le roi Koopa (Bowser
bien sûr) assume parfaitement son rôle de tyran et s'avère être plus méchant
que jamais. Quant aux effets spéciaux concernant les déformations de son visage
ou sa longue langue, ils sont tout bonnement fabuleux!
Yoshi est aussi présent, mais sous une forme inhabituelle: il est la «
mascotte royale » du royaume Koopa. À l'origine il est dans le mauvais
camp, mais la méchanceté de Koopa envers lui le pousse vers Daisy, qui a
succombé au charme du petit dino. Yoshi est d'ailleurs un chef-d'œuvre
technologique capable de réaliser 64 mouvements, et ce grâce aux
manipulations attentives de 9 marionettistes (tiens, il y a Mario dans ce
mot)!
Ah, et puis il y a aussi les célèbres Goombas. Alors ceux-là, ils sont comme
dans le jeu: énormes (2.50 m de haut!) et idiots. Leur point faible: ils
dansent la valse dès qu'ils entendent de la musique! Les Goombas sont conçus
par Koopa: les condamnés ne sont pas exécutés mais « désévolués »,
c'est-à-dire qu'ils retournent à leur forme primitive. Beurk! Et justement,
les désévolués deviennent des lézards géants, armés jusqu'aux dents. Le seul
d'entre eux à émerger du lot est Toad (on comprend maintenant pourquoi il est
un champignon). Au départ, il chante des chansons anti-Koopa mais est arrêté
par la police en même temps que les Mario. Désévolué sous les yeux de nos
plombiers, il est affublé d'un harmonica autour du cou grâce auquel il
envoûte ses congénères (c'est bien connu: la musique adoucit les mœurs).
Il tombe d'ailleurs amoureux de Daisy lorsque celle-ci le sauve alors qu'il
prend feu.
Dans le clan des méchants, il faut rajouter les deux « cousins »
de Koopa, Iggy et Spike, très légers intellectuellement (ils sont incapables
de calculer le pourcentage de 0 sur 5!!). Ils réussissent à enlever Daisy,
tout en oubliant de s'emparer de la pierre tant convoitée par Koopa. Ils
subissent alors la terrible épreuve de la machine à désévoluer, mais dans le
bon sens: ils deviennent intelligents (quoique!) et se rebellent contre
Koopa, bien décidés à le faire échouer.
Toujours du même côté se retrouvent Lena, la compagne de Koopa, prête à tout
pour suivre ce despote fou furieux dans sa conquête du monde, ou encore la
police. Ah! La police! Celle-là aussi, tiens, elle joue un sacré rôle! La
police de Dinohattan, la capitale du royaume koopasien, a pour but de faire
régner l'ordre dans la ville. C'est raté! La police est mal organisée, ses
bureaux loufoques, son Q. G. pire que tout, et ses agents assez... voyants.
En bref, Super Mario Bros. est un film sympa, à regarder avec attention quand
on est un inconditionnel de la série, mais avec un intérêt restreint
lorsqu'on s'attend à un chef-d'œuvre de science-fiction. Certes, les
effets spéciaux sont grandioses, mais le tout est tellement surréaliste qu'on
peut uniquement le qualifier de film d'aventures.
Il n'empêche que les acteurs excellent dans leurs rôles, surtout Bob Hoskins,
superbe dans un rôle qui ne peut mieux lui convenir!
Anecdotes, chiffres…
Un
écrivain américain du nom de Todd Strasser (déjà, rien qu'au prénom, on
commence à comprendre) a écrit, parmi ses nombreux romans, Super Mario Bros., adapté du film. Si,
à l'instar d'un Jurassic Park,
il y a quelques éléments en plus dans le bouquin, celui-ci retranscrit
parfaitement l'aventure des deux plombiers tout au long de 126 pages simples
et agréables à lire. Ce livre n’est pas particulièrement un
chef-d’œuvre littéraire et n’est pas toujours très fidèle,
et les dialogues sont différents car ils ne bénéficient pas du copyright. Il
a été édité en version française chez CinéBook.
Il a fallu quatre heures
pour créer le visage final de Koopa, lorsqu'il retrouve sa forme originale:
celle d'un tyrannosaure. Se faire maquiller pendant quatre heures pour
obtenir un visage qu'on ne voit que 32 secondes durant le film... il faut
vouloir accepter ça!
La production a dû louer 11
roulottes pour ranger tout le matériel nécessaire
aux effets spéciaux! Ça prend de la place...
Il a fallu engager 35
spécialistes pour fabriquer les armes, véhicules et
autres gadgets bizarroïds du film.
Pendant 48 heures,
Bob Hoskins a été apprenti plombier, durant sa jeunesse. Il a été renvoyé
illico après avoir mis accidentellement le feu aux bottes de son patron avec
un chalumeau!
169
voitures sur-équipées de la police ont dû être construites pour les
différentes poursuites. Sur ce total de voitures, seulement 23 d'entre elles
ont survécu et ont été réutilisées sous d'autres formes dans d'autres films!
On regrette toutefois qu’aucune réplique de la voiture n’ait été
commercialisée (je dois avouer que je collectionne également quelques
voitures de modélisme ^^) …
Quelques photos…
Les cyber-plombiers
enfin matérialisés…
Le taxi de Dinohattan
Mario et Luigi accrochés à la
mycose géante
Daisy et le Goomba
musicien
Une rue de Dinohattan
Sur la chaise de désévolution…
Daisy et Yoshi
Luigi dans l’ascenseur
Le roi Koopa
Cassette du film (1)
Cassette du film (2)
L’affiche du film
Le livre de Todd Strasser
Bande originale du film
Boîte du CD « Original Motion
Picture Soundtrack »
CD de la B.O.
La bande originale du film, disponible sur CD
et cassette, contient dix titres peu connus, à dominante rock, avec notamment
quatre morceaux assez intéressants: bien évidemment, celui de Queen
(tiré d’un très bon album sorti en 1976, A Day At The Races), celui
de Roxette, évidemment associé au film (sorti aux formats vinyle et
vinyle picture disc), mais aussi le titre de Charles & Eddie
« I Would Stop The World », excellent slow sur lequel danse Mario
dans le film, le hit hip-hop « Cantaloop » d’US3 et le tube de 1987 « Walk The Dinosaur » du groupe Was
Not Was, repris pour l’occasion (que vous pouvez trouver dans les
CD Rhythm ‘n’ Soul des Éditions Atlas!!!). À noter, dans cet
album, la présence des groupes metal américains Megadeth et Extreme et du guitar-hero
Joe Satriani. Du bon son rock en perspective! Voici la liste des douze
pistes que contient cet album.
1. Roxette —
Almost Unreal
2. The Divinyls — Love Is
The Drug
3. The Goombas feat. George
Clinton — Walk The Dinosaur
4. Charles & Eddie — I
Would Stop The World
5. Marky Mark — I Want You
6. Extreme — Where Are You
Going?
7. Joe Satriani — Speed Of
Light
8. Megadeth — Breakpoint
9. Queen — Tie Your Mother
Down
10. US3 — Cantaloop
11. Tracie Spencer — Don’t
Slip Away
12. Roxette
— 2 Cinnamon Street
Notes
Intrigue: 6½ – le
scénario pourrait paraître un peu mince mais son interpération est tellement
sympa qu'il nous replonge immédiatement dans l'ambiance magique du jeu vidéo.
Musique: 5 – elle
prend très vite la tête, et pour cause, il y a un thème principal répété
beaucoup trop souvent! Si au moins les réalisateurs avaient fait preuve
d'originalité en insérant des extraits de fonds sonores de jeux, la bande son
eût été plus agréable. Au fait, j’ai beau être fan, je n’ai
jamais trouvé à quel moment on entendait « Tie Your Mother Down » de
Queen… Mais bon, le superbe slow « I Would Stop The World » de
Charles & Eddie compense cette faiblesse.
Interprétation: 8 –
les acteurs jouent parfaitement le rôle du perso, qui ressemble beaucoup à
celui du jeu vidéo. Aucun d'entre eux n'est vraiment en-dessous de celui
qu'il est censé incarner.
Effets spéciaux: 9½ –
les transformations entre l'organisme primitif et l'être évolué sont un
régal! Des morphings exceptionnels pour un résultat grandiose!
Ressemblance avec la série: 6
– la plupart des persos
essentiels sont repris, et certains éléments (château complexe, Bob-Ombs,
sauts…) replongent toujours dans l'atmosphère des jeux. Pourtant, les
noms utilisés provoquent souvent la confusion. Daisy n’est que la
princesse de Sarasaland, Koopa doit-il vraiment être considéré comme le nom
de Bowser? De plus, la musique est complètement à côté dans ce domaine.
Note globale: 7 / 10 – un
bon spectacle, à voir de toute façon quand on est fan de Mario. On aime ou on
déteste, mais il est difficile de reprocher à ce film de s'éloigner de la
série quant aux éléments insérés tout au long de ses 102 minutes, même si les
références ne sont pas toujours exactes…

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