Le test de Super Mario Sunshine

N.B.: ce test a été effectué le 2 octobre 2002 et se trouvait à l'origine dans la biographie, à la rubrique Actualisation. Excepté les notes en bas de page, rien n'a été modifié par rapport au test d'origine.

Il ne serait pas un peu macho le Mario? C'est Peach qui lui tient le parasol...Comment faire une croix sur le jeu le plus attendu de ces quatre derniers mois? Certes, l'engouement n'était pas le même que lors de la sortie de Super Smash Bros. Melee voire de Luigi's Mansion; mais avouez tout de même que le premier « vrai » Mario en 128-bits est un événement qu'on se doit d'inscrire sur son agenda. Le 4 octobre, donc après-demain, vous pourrez tous acheter Super Mario Sunshine en France. Mais faites toutefois attention avant de vous précipiter sur ce titre: les joueurs inexpérimentés devraient peut-être passer leur chemin ou bien débuter avec un jeu comme Luigi's Mansion ou Super Mario 64 — pas de vraies références en matière de difficulté — avant de s'attaquer à SMS. Car vous serez bluffés par ce jeu qui doit bien être le premier Mario long et difficile depuis Yoshi's Island... qui, au passage, sort sur GBA dans peu de temps.

Mario va avoir du boulot: il lui faut effacer totalement cette immense coulée de boue. Venons-en au « sujet » du jeu. Là, on change vraiment de thème et Mario va se retrouver dans une situation pour le moins préoccupante. L'intro nous présente le plombier moustachu assis dans un avion de la compagnie aérienne MKA ( Mushroom Kingdom Airlines), aux côtés de sa tendre compagne Peach, les deux tourtereaux étant surveillés de près par un vieux champignon répondant au nom de Papy Champi, et qui, selon la notice fournie avec le jeu, est l'intendant de Peach depuis toujours — on ne l'avait jamais vu avant, mais bon! L'avion est également fréquenté par un groupe de Toad de plusieurs couleurs. L'ambiguïté concernant le nombre de ces persos persiste. À l'approche de l'île, Peach repère une ombre furtive ressemblant étrangement à Mario et qui court derrière les immeubles. Mais elle attribue cet étrange ombre au soleil qui tape très fort sur l'île Delfino, où tout ce petit monde passe ses vacances. On notera au passage une énième exclusion de Luigi, qui n'a pas voix au chapitre lorsque Peach et Mario convolent en voyage de noces!

Ces drôles d'ennemis sont des Goombas 128-bits. Ce qui frappe d'emblée dans Super Mario Sunshine, c'est le réalisme de la séquence d'intro. Vous me direz qu'en général, dans n'importe quel jeu, la séquence d'intro est réussie mais que le jeu ne l'égale pas en qualité. Contrairement à « n'importe quel jeu », SMS nous propose des graphismes d'une excellente qualité qui frôlent le réalisme. Une approche d'un décor réel moins forte que dans Luigi's Mansion où le manoir est très réaliste, mais le look des bâtiments, la plage et surtout la mer sont des éléments vierges de tout pixel apparent. Il vous faut un écran 90 X 85 pour vous rendre compte de l'existence de pixels dans les bâtiments! Quant à l'eau, elle est si réaliste qu'on comprend aisément pourquoi Mario récupère de la vie quand il y nage. L'environnement est évidemment paradisiaque.
Revenons-en à l'intrigue, car ce n'est pas fini! En débarquant, Mario constate que le sol est extrêmement sale et couvert de tags réalisés avec une boue gluante absolument repoussante. Il se dirige alors vers un bâtiment Le reflet et l'impression de lumière dégagés par le capteur solaire sont merveilleux.
au bout de la piste d'aterrissage. Il y emprunte un instrument peu commun, un J.E.T. ( Jerrican Expérimental Transformable), conçu par les Laboratoires Tastroff Industries — le concepteur de l'aspirateur de Luigi's Mansion a créé sa propre maison de fabrication! —, et qui fonctionne comme une lance d'arrosage. La différence avec l'aspirateur de Luigi, c'est qu'il vous faudra gérer votre consommation d'eau, une jauge vous indiquant en bas le niveau restant. Et le must, c'est que la pompe parle et vous donne souvent des conseils très utiles. Mario, armé de son J.E.T., entreprend de nettoyer le tag géant au sol. Mais dès qu'il a joué les nettoyeurs, Mario est appréhendé par des habitants qui l'enferment en prison et le jugent pour avoir souillé la ville! La séquence du procès est un grand moment, unique, et qui permet d'admirer les voix, en anglais mais évidemment sous-titrées. Mario est condamné à des travaux d'intérêt général: il doit tout nettoyer!!! C'est là que commence l'aventure la Ce passage est assez vertigineux. Utilisez bien les fonctions caméra pour ne pas vous planter!plus accomplie de tous les Mario post-SNES...

Je me suis déjà bien attardé sur le côté graphique de SMS, donc passons à d'autres points tout aussi importants. On vous a sans doute déjà dit — et moi le premier — que ce jeu était une suite de Super Mario 64. En fait, les déplacements de Mario sont similaires: sautez trois fois de suite pour réaliser un triple saut, courez et pressez B pour plonger, ou sautez au contact d'un mur pour rebondir et atteindre des sommets!!! À cela s'ajoute un saut en vrille tout nouveau et assez sympa à exécuter. Je vous laisse découvrir tout cela par vous-même. Quant au J.E.T., il possède aussi plusieurs fonctions, notamment vous faire voler un court instant ou bien vous faire atteindre des vitesses phénoménales grâce à la turbobuse.

Yoshi est également présent dans ce jeu. Quel dommage qu'il soit aplati, comme Mario... Yoshi fait partie du jeu, évidemment. En fait, vous trouverez des Yoshis dans l'île, qu'il faudra nourrir avec du nectar que vous tirerez des fruits locaux. Côté innovation, on est gâté! On regrette juste que Yoshi ne soit pas aussi sympa que celui entrevu dans SSBM. Car ce Yoshi-là est un peu aplati, tout comme Mario, mais cela ne se remarque pas trop. Pour terminer sur les quelques regrets que ce jeu peut nous laisser, le Cube n'est pas poussé à son extrême au niveau du graphisme. Excepté l'eau, il peut faire beaucoup mieux comme on a pu le voir dans SSBM.
Pour conclure, Super Mario Sunshine, en dépit d'un titre bidon, est un jeu extrêmement bien réalisé, dans le plus pur esprit de la 3D Mario, et qui introduit pour la première fois — depuis Mario Tennis il y a deux ans! — de VRAIES voix pour tous les persos, sans exception. Et enfin, surtout, on a enfin affaire à une quête longue — il y a 120 soleils à ramener, et c'est plus compliqué que les 120 étoiles de SM64 — et pleine de rebondissements. Les petits joueurs vont s'en mordre les doigts.

Graphismes: 17/20

Musique: 19/20

Principe: 20/20

Durée de vie: 20/20

Note globale: 19/20

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