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YOSHI’S ISLAND DS
La suite du
mythe, il fallait oser! Si la DS a déjà mis Yoshi et son ambiance
caractéristique au goût du jour avec le pas toujours convaincant Yoshi Touch & Go, elle va devoir remplir la tâche — définie
comme insurmontable par la plupart des observateurs — de porter au
firmament le petit T-rex et sa bande par le biais d’une cartouche tout
aussi novatrice et mignonne que l’opus SNES. Le défi semble déjà
complètement fou lorsque l’on apprend que c’est le développeur
Artoon (qui s’était déjà occupé de Yoshi Universal Gravitation, qui
n’avait pas vraiment fait un carton) qui va s’en charger, et non
pas Nintendo, qui ne fera que « superviser » ce titre, mais surtout
l’éditer, sans trop faire attention à la façon dont une de ses plus
belles licences va être traitée. D’emblée, on a de quoi être sceptique,
et les inquiétudes vont s’accentuer lorsque l’on apprendra,
pendant le développement du jeu, qu’il n’utilisera pas le stylet
de la DS, le rendant donc beaucoup moins conceptuel que la majorité des
titres de la console. De plus, une question surgit de façon évidente
dans toutes les têtes: pourquoi une suite, onze ans après, d’un jeu
tellement fantastique que toute tentative de second épisode est destinée à
être (beaucoup) moins bonne? Et surtout, pourquoi porter un jeu sur DS alors
que d’après les prédictions, il aurait largement plus sa place sur GBA?
Bref, autant d’interrogations qui ne laissent rien planer de bon sur un
jeu dont une immense majorité des possesseurs partent avec un préjugé
désagréable, qu’ils auront le loisir d’effacer en fonction de
leur degré d’objectivité. C’est
bien un Yoshi’s Island! Déjà, quand on lance ce « Yoshi’s
Island 2 » (titre souvent annoncé jusqu’à sa sortie définitive),
on comprend qu’il bénéficie d’une spécificité bien particulière
qui vaut son pesant d’or et justifie instantanément sa présence sur une
console qui ne pardonne pas le manque d’innovation. Si la fonction
tactile est effectivement complètement zappée, les deux écrans sont utilisés
pour agrandir en quelque sorte le champ d’action, permettant au joueur
de voir ce qui se déroule au-dessus de Yoshi, ou en-dessous de lui, ce qui
est très pratique pour déceler certains passages que l’on
n’aurait franchement pas eu l’idée d’aller chercher
spontanément. De plus, en fonction des zones, et notamment dans celles à
défilement automatique, le personnage passe d’un écran à l’autre
avec une simplicité exemplaire, petite nouveauté qui ne peut
qu’accentuer la convivialité de ce jeu qui ne trahit pas son
prédécesseur en terme d’ambiance. Car en effet, et c’est aussi bien un défaut
qu’une qualité chez ce soft, Yoshi’s Island DS rappelle
énormément l’épisode 16-bits. Son univers, aussi bien en terme
d’ennemis que de décors, est bien plus proche de Yoshi’s Island
que de Yoshi’s Story par exemple, et l’intrigue est pratiquement
identique, puisqu’il faut à nouveau sauver Baby Luigi. Jusqu’ici,
on se dit qu’en fait, il y a quand même un problème, comme si les gars
de chez Artoon n’avaient pas compris que Yoshi’s Island premier
du nom existait depuis dix ans! Mais en prenant le temps d’explorer ce
jeu à fond, on finit par se rendre compte de sa richesse et du tort immense
que lui causent les critiques pas toujours très bien placées dont il est
victime depuis sa sortie. Pourquoi
Yoshi’s Island DS vaut le coup Ah, en voilà une bonne question. C’est vrai
ça, que peut-on trouver à un jeu techniquement inférieur à ce dont sa console
est capable, qui n’innove pratiquement en rien, repompe le scénario de
son prédécesseur, et est développé par une boîte plutôt liée à Microsoft, et
dont le passé se limite à une dizaine de jeux relativement obscurs pour le
grand public dans leur ensemble? En somme, l’antithèse absolue du grand
Yoshi’s Island? Eh bien, d’abord, Yoshi’s Island DS
n’a pas grand-chose à envier à son « modèle » en terme de
longévité de la quête et d’intérêt des différentes énigmes. Le level
design, contrairement à ce que l’on en dit souvent, est largement
supérieur à ce qui se fait dans l’ensemble des jeux de plate-forme 2D
du même style, et propose un enchaînement de stages à la difficulté progressive,
bien que particulièrement effrayante sur certains d’entre eux (ce qui
fait parfois de Yoshi’s Island premier du nom un soft relativement
facile, du coup). Bref, une quête variée, à la difficulté bien dosée, et ce
de bout en bout, assortie de niveaux à débloquer qui prennent bien la tête,
surtout lorsqu’il s’agit de les terminer à 100%. Même les deux
derniers mondes (on regrettera éventuellement qu’il n’y en ait
que 5 contre 6 dans Yoshi’s Island, avec le même nombre de niveaux chacun)
vous prendront considérablement la tête, parfois peut-être trop pour avoir
envie d’aller au bout, mais le jeu en vaut la chandelle malgré tout. De plus, l’une des petites nouveautés de
cette sympathique cartouches consiste en la diversité des bébés que
l’ami Yoshi peut porter sur le dos. Au fur et à mesure de votre quête,
vous pourrez « switcher » entre bébé Mario, mais aussi les versions
couche-culotte de Peach et DK, et même Wario et Bowser dans certains niveaux,
chacun ayant sa spécificité propre vous permettant de progresser et de
débloquer certaines situations, ou d’accéder à des objets (les
éternelles pièces rouges, par exemple...) a
priori hors de portée. Ainsi, lorsque Yoshi transporte Baby DK, il peut
grimper aux lianes et aux cordages en tous genres; quand c’est Baby Peach
qui le chevauche, elle ouvre son ombrelle dans le vent, leur permettant de
flotter dans les airs, etc. Un jeu qui souffre d’une éternelle
comparaison? En gros, ce Yoshi’s Island fait du neuf avec
du vieux principalement, avec deux nouveautés bien gérées et qui apportent
chacune leur petit plus très appréciable à l’ensemble. Au niveau du
gameplay, c’est toujours aussi bon, même si l’on regrettera que
le stylet ait été totalement délaissé. Outre son oubli dans des mini-jeux qui
auraient pu être mieux adaptés, on regrettera l’impossibilité, par
exemple, de tracer la trajectoire des œufs à lancer avec le stylet, ce
qui aurait été une petite innovation sans prétention mais certainement pas
dispensable. Mais le problème majeur avec Yoshi’s Island
DS, c’est cette sensation de jouer à une espèce de version inachevée de
l’original, dont on se demande parfois si elle n’a pas été
imaginée avant, et rejetée car trop brouillon et pas assez aboutie. Les
graphismes, en définitive, sont assez vides et pas vraiment animés
contrairement aux fonds colorés et pastel de l’édition SNES, à laquelle
on l’oppose peut-être trop en fin de compte. En somme, tous les défauts
de ce titre résident dans cette fichue comparaison dont il souffre pas mal.
Faisons un peu abstraction de ce jeu trop parfait qu’était
Yoshi’s Island, et jugeons sa « suite » comme si
l’original n’avait pas existé, et nous obtenons un jeu
passionnant, superbe et au gameplay exemplaire, qui ne pêche qu’au
niveau de sa bande son pour le coup regrettable, car très peu variée, et qui
manque cruellement de renouvellement. Notes Présentation: 9½ – Pas grand-chose à
redire sur un jeu une fois de plus extrêmement clair, auquel on ne pourra
éventuellement reprocher que le manque d’utilisation du stylet dans les
menus, alors qu’il paraît évident de voir ce genre de chose sur DS. Graphismes: 9 – Très beaux malgré un goût de déjà vu irrémédiable. On ne peut
également pas se priver de souligner leur relative « faiblesse »
sur une console qui permet bien mieux. Mais l’atmosphère qu’ils
créent leur vaut une excellente note. Animations: 6 – Là, par contre,
c’est très moyen, et difficilement pardonnable. Les décors manquent
cruellement de vie, et les sprites n’ont rien d’extraordinaire,
c’est juste « bien », sans plus. Musique: 7½ – Un point vraiment
difficile à juger, car si l’on a affaire à une musique originale et
mignonne, relativement dans l’esprit, et qui s’accorde bien au
jeu, elle souffre d’un manque évident de variété, et c’est très
dommage. On sent vraiment un manque de prise de risques à ce niveau, de la
part d’un compositeur qui avait senti que les quelques thèmes
disponibles se suffiraient à eux-mêmes car plutôt efficaces malgré tout. Bruitages: 7 – Rien de transcendant
là non plus, mais ça reste correct encore une fois. Durée de vie: 10 – Étonnamment élevée,
mais uniquement si vous accrochez d’emblée au jeu, bien entendu.
Yoshi’s Island DS est long, avec des niveaux vraiment complexes assez
rapidement, et propose une quête des 100% très coriace qui vous tiendra en
haleine de longues heures. La pauvreté des mini-jeux les rend tellement
insignifiants qu’on se contentera aisément d’une quête palpitante
et loin d’être aisée. Gameplay: 10 – Vu que c’est
complètement pompé sur Yoshi’s Island, c’est parfait, et la
gestion du double écran est intelligente. Donc, rien à redire, ce jeu se
laisse parfaitement dresser dès les premières minutes, c’est un vrai
bonheur. Intérêt: 9½ – A-t-on l’impression de découvrir un nouveau Yoshi’s
Island, ou de replonger dans des « Lost Levels » de l’opus
SNES? Il y a un peu des deux, car encore une fois, le manque de prise de
risque de l’équipe d’Artoon nous pousse à revivre dans la
globalité une expérience déjà bien connue, mais avec toujours autant de
surprises. Peut-être que malheureusement, les plus exigeants n’y
trouveront absolument pas leur compte. Note générale: 8.6 / 10 – Yoshi’s Island DS
est clairement un « must have » pour tout fan de Nintendo qui se
respecte, et pourtant, avec un poil plus d’audace de la part de ses
développeurs, il aurait obtenu les félicitations du jury. S’il est
difficile de reprocher à un jeu de reprendre trop souvent les ingrédients qui
ont fait le succès de ce que l’on peut considérer sans honte comme le
plus beau de tous les temps dans sa catégorie, le trop grand sentiment de
déjà vu, conjugué à des graphismes et des musiques tout juste convenables
pour une console qui peut faire mieux, ne feront pas de ce jeu une cartouche
aussi exceptionnelle que son prédécesseur. Mais une fois de plus, si
Yoshi’s Island n’avait pas existé, il est évident que cet épisode
DS aurait bien plus cassé la baraque que ça. Screenshots |
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