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SUPER SMASH BROS. MELEE
Une infinité de
possibilités, ou presque... En réalité, dès que l’on insère Super Smash Bros. Melee dans une Game Cube, on est instantanément saisi
par la beauté de la séquence d’intro, qui est là pour nous en mettre
plein la vue, mais de façon totalement contractuelle. Une fois immergé dans
les menus, on se sent perdu face à leur immensité, surtout que le jeu mélange
bizarrement titres des menus en anglais, et explications en français. Cela
dit, cela permet au moins d’échapper à d’affreuses voix en
français, et ce n’est pas fondamentalement la plus mauvaise idée que
les traducteurs aient une, pour une fois. Bref, on parcourt toutes les possibilités
proposées par le jeu, un peu comme si on venait de découvrir un nouvel
ordinateur et que l’on désirait en explorer toutes les fonctionnalités.
En effet, Melee est vraiment immense, et histoire
de commencer par quelque chose, le joueur va souvent tenter de se lancer dans
le mode aventure, après un passage par la case
« entraînement » ; bien lui en prendra, car cette dernière est
extrêmement instructive, tout comme les vidéos « how to play », claires et bien pensées. L’objectif
initial est rapidement atteint, on ne peut se satisfaire d’un rapide
tour d’horizon, et on veut tout découvrir. Bienvenue dans un monde
magique et ultra vaste, celui de Nintendo qui retrace habilement les 20
dernières années de son histoire, au travers d’un voyage passionnant
dans ce qui est bien plus qu’un simple jeu de baston. Un soft bourré
de ressources Afin de préserver l’intérêt du jeu, ce test
ne dévoilera pas l’intégralité des modes que Melee
peut proposer, et se contentera d’un tour d’horizon rapide. Bien
que les trois modes de jeu principaux (Classic, Adventure et All-Star, ce dernier étant à débloquer) se
terminent rapidement, sans nécessiter de sauvegarde au fil de leur
progression, la possibilité d’alterner entre cinq modes de difficulté
augmente considérablement le challenge. Les modes Hard et surtout Very Hard nécessitent en effet une certaine dextérité que
seuls les plus téméraires pourront acquérir à force d’insister durant
des dizaines d’heures de jeu, car SSBM est un jeu terriblement
technique malgré son côté très fouillis. En effet, si l’on ne fait pas l’effort
de se jeter dans la mêlée, un Smash Bros. est
affreusement déroutant pour le novice, qui se demande dans quoi il va tomber:
le jeu semble effectivement désordonné dès que les combats impliquent plus de
deux joueurs. Entre les innombrables objets vous assistant dans chaque
affrontement, les arènes sont totalement interactives, ce qui les rend moins
évidentes à appréhender que les stages traditionnels des jeux de baston, et
génère généralement des adversaires supplémentaires faisant partie intégrante
du décor. Dès que l’on joue à 4, c’est donc la foire
d’empoigne, et il devient difficile de s’y retrouver; il
n’y a ainsi qu’avec la pratique que le jeu devient appréciable,
et c’est pour ça que d’innombrables modes sont proposés au joueur
afin de l’habituer à l’univers très spécifique de Melee. Outre l’évident entraînement, qui peut se
jouer seul ou à deux, face à un personnage géré par la console (CPU) immobile
ou animé selon votre choix, et où tous les objets sont disponibles à volonté afin
de tout essayer, SSBM se transforme en challenge permanent et en course aux
records dès qu’on franchit le pas du menu « Stadium » ;
là, ce sont plusieurs dizaines de défis (« Events ») aux buts très
variés qui sont proposés, ainsi qu’un « Target Test » dont la
finalité est de détruire dix cibles dans un décor de plate-forme, ce qui
favorisera la formation du joueur aux nombreux déplacements propres à chaque
personnage; ou encore, parmi tant d’autres, le légendaire Home-Run Contest, dont le seul but
est d’infliger un maximum de dégâts à un sac de sable pour le frapper
ensuite avec une batte de base-ball et l’éjecter le plus loin possible.
Cette section bien spécifique du jeu fait bien entendu l’objet
d’une course permanente aux records… Sous-rubrique Il va de soi que SSBM serait beaucoup moins riche
sans son incroyable banque de données, et sans tous les trucs à débloquer
par-ci par-là. Outre les nombreux personnages et arènes cachées, le jeu se
singularise par la collecte de trophées représentant tous des personnages ou
objets tirés de divers jeux de la saga Nintendo. Car, faut-il le rappeler,
Smash Bros., c’est un peu un musée de la
firme de Kyoto, le cauchemar de tous les anti-Nintendo de la planète. Mais
pour les nostalgiques ou les amoureux de la marque, c’est tout
simplement le paradis… Comme le jeu nous permet, malgré une animation en
3D isométrique, de juger des capacités du Cube en terme de graphismes et de
fluidité d’animation, et que la bande son (bien que majoritairement
composée de nombreux remixes de thèmes célèbres de l’histoire des
séries présentées) est extrêmement vaste, et très bien orchestrée,
l’ambiance générale contribue à ce disque dont on espère tous faire le
tour, mais que très peu d’entre nous ont réussi à dompter dans sa
totalité, tant ce jeu semble infini et infinissable. Il faut bien entendu tirer son chapeau au mode multijoueur, forcément excellent, même si l’on
déplorera une fois de plus l’absence totale d’un mode online,
Game Cube oblige... néanmoins, le jeu prend vraiment une toute autre
dimension dès lors que l’on s’y met à plusieurs, surtout à 4, ce
pour quoi le multi semble avoir été conçu ici. Les bagarres sont aussi
bordéliques qu’intenses, et c’est ce qui fait leur charme, et
surtout, l’esprit de Super Smash Bros.: une
baston conviviale, aux allures peut-être parfois naïve mais terriblement
technique, et donc un hit à la durée de vie pour ainsi dire infinie tant les
challenges à relever et les éléments à débloquer peuvent être nombreux. Notes Présentation: 9½ – Hormis une traduction partielle bizarre des menus, on ne trouvera pas
grand-chose à redire ici: l’ergonomie de l’ensemble est
redoutable, et tant mieux car l’univers de Smash Bros.
est plutôt déroutant pour le novice. Graphismes: 10 – La Game Cube
nous montre vraiment ce qu’elle a dans le
ventre, variant les effets au travers des nombreuses arènes proposées. Les
personnages, et les zooms que l’on peut réaliser sur ces derniers, sont
également magnifiques. C’est indéniablement là que Mario et sa bande
sont le mieux représentés à ce niveau sur la console. Animations: 9½ – Le jeu est d’une
grande fluidité malgré la quantité impressionnante de mouvements à gérer
simultanément lors des gros combats à plusieurs. On constate parfois quelques
ralentissements qui n’affectent pas vraiment le jeu. Et quel bonheur de
se faire ce jeu en 60 Hz… Musique: 10 – Un immense
moment de bonheur de bout en bout, la bande son de SSBM est d’une
richesse inégalée, reprenant de nombreux thèmes des sagas Nintendo avec brio.
Tout simplement magique! Bruitages: 9½– Ce critère
pourrait ne pas paraître vraiment pertinent au vu de la puissance de la
machine, mais il convient de s’attarder sur les voix et les nombreux
effets de fond dissimulés un peu partout, qui contribuent grandement à une
ambiance sonore déjà fort riche. Durée de vie: 10 – Probablement
le point fort essentiel du jeu, car SSBM n’a pas vraiment de fin. À l’instar
d’un Mario Kart, on passera des dizaines voire des centaines d’heures
à renouveler chaque challenge dans la perpétuelle quête d’une
amélioration de records, et le mode multijoueur
vous proposera des milliers d’affrontements avec vos amis. Il n’est
donc pas surprenant que ce jeu soit devenu un des plus joués sur NGC, si ce n’est
le plus utilisé par les fanboys de Nintendo. Gameplay: 9 – Il faut l’avouer:
autant de boutons et d’actions, ça aurait pu être ingérable. Et même
dans le jeu, à moins d’être un fanatique ayant plusieurs centaines d’heures
à son compte, on a parfois quelques errements. Mais pourtant, le tour de
force reste magistralement exécuté au prix d’un pad terriblement adapté
à la situation, ergonomie qu’on retrouvait beaucoup plus difficilement
sur N64 avec une manette sacrément moins pratique. Intérêt: 9½ – S’il n’est
en fait qu’une évolution de l’opus N64 (mais quelle évolution!),
SSBM sait se renouveler et proposer suffisamment de défis en tous genres pour
attirer de nombreux joueurs. Riche et très varié, il vaut très largement le
coup de s’investir dedans sur le long terme. Note générale: 9.6 / 10 – Doté d’une richesse inégalable en terme de
contenu, et de défis en très grand nombre, Super Smash Bros.
Melee réussit également le pari de rallier les fans
de baston et de jeu de plate-forme au travers d’un soft rondement mené
de bout en bout, et techniquement très abouti par rapport à bon nombre de
licences Nintendo qui nous auront un peu laissés sur notre faim sur NGC. On
détient là le premier vrai blockbuster de la console pour l’époque,
sans savoir que celle-ci aura du mal à renouveler ce coup d’éclat
fréquemment par la suite... Screenshots Fonds sonores Rainbow Ride – 2’38 (66 Ko) |
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